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20 avril 2018 5 20 /04 /avril /2018 22:17

 

Dans le trajet Curaçoa - San Blas, qui longe les côtes de la Colombie, nous avons faisons notre meilleure performance en Atlantique. Là, il s’agit plutôt de la mer des Caraïbes. Au total 660 miles en 82 h, soit 8 Nds de moyenne, dont plusieurs pointes à 12/14 et une à 16 Nds !  Le capitaine avait pourtant choisi de prendre un ris, et de rallonger la route pour éviter les 35 Nds annoncés en nous rapprochant trop des côtes. Cela n’a pas suffit et l’on subit au large des rafales de 30/40 Nds qui, pilote lâchant, empannages s’en suivant, ont provoqué la casse de deux lattes et la perte d’une autre. Une deuxième prise de ris pour calmer un peu plus le jeu, et nous voilà aux San Blas le vendredi 9 février vers 19h.

Les San Blas, où je passe pour la troisième fois en 15 ans, sont un ensemble d’îles de sable très basses appartenant au Panama, où vivent les indiens Kunas. Ce peuple vit comme il y a des centaines d’années et bénéficie d’une grande autonomie de règles de vie dans une communauté de type matriarcale. Bien sûr télé et smartphone font actuellement partie du quotidien pour nombre d’entre eux.

 

Personnes tranquilles, souriantes, discrètes et accueillantes, les Kunas vivent des noix de coco, de la pêche (dont de trop bonnes langoustes) et de l’artisanat d’art, dont les molas.

 

 

 

Tableaux faits de tissus superposés et de broderies associées selon des motifs originaux où les jeux de symétrie sont très prisés.

Cette fois ci notre visite fut de bien trop courte durée, mais ces 3 jours de détente sont bien venus après le chantier de Grenade et la très courte halte d’une nuit à Curaçao.

En allant d’iles en îles, on peut passer plusieurs mois ici sans se lasser et sans cyclones.

 

Le premier soir mouillage à l’entrée de la baie.

 

Puis le lendemain approche à l’œil, vers un mouillage encore plus sympa, plus proche des îles et des coraux …

 

Cette île où nous plongeons plusieurs fois, avec les coraux tout autour, est celle où mon frère Alain, plusieurs mois auparavant, avait, avec deux autres bateaux, planté trois cocos.

 

Il m’a demandé d’aller arroser leur plantation. Malheureusement, comme vous le voyez sur la photo, elle est quasiment submergée … pov coco !

 

 

Assurément, ici, nous dégustons nos premières langoustes qui viennent juste d’être livrées vivantes, puis cuitent à point …

 

 

 

 

 

 

 

 

Le lendemain, nous faisons nos brochettes poissons « de Tristan » avec grand bonheur. Une chose est certaine, tout au long de ce périple nous avons toujours super bien mangés.

Tout le mode s'y met, et l'apéro est de rigueur.

 

 

 

 

 

Cet ensemble d’îles de Cayo Holandes, est très agréable à vivre. L’ambiance turquoise est au rendez-vous.

 

Nous ne sommes pas seuls en bateau mais chacun garde une belle surface de tranquillité comme vous le voyez sur la photo. Vous pouvez aussi admirer, au centre, la belle chaise avant d’observation confortable des dauphins. Je les ai fait faire à Djerba et posées (les deux) à Grenade, avec la contribution active de Laura.

 

Ballades à pieds, plongées et repos font du bien aux quatre membres de l’équipage, heureux de vivre ce moment.

Les habitants du seul petit village assurent leur repas du soir par une pêche tranquille à l’ancienne (photo du haut).

 

Les couchers de soleil ne sont pas en manque ici aussi, encore et encore …

À bientôt pour Panama …

 

 

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9 mars 2018 5 09 /03 /mars /2018 18:34

Nous choisissons cet arrêt comme étape avant de rejoindre les San Blas.

Ici l’entrée nord de l'une des deux grandes baies

Depuis Grenade nous avons aussi  passé une nuit dans une dernière île corallienne des Roques (Venezuela). Cadre reposant et sympathique, on y arrivait en fin d'après midi, nous avons été déçu en plongée sous-marine, mais content de se poser une nuit pour ceux qui ont le mal de mer ...

 

Nous en profitons pour faire des courses dans un magasin bien achalandé.

Avec un transport en bus sympas.

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y a aussi les Vénezuéliens qui viennent vendre fruits et légumes, mais des problèmes politiques entre le Vénez et la Hollande on supprimé cette offre qui était généreuse et bon marché.

 

 

La baie est très découpée avec plein de bras d'un côté comme de l'autre.

Ici la star Simonie pose sur un pont, on se croirait à Amsterdam !!!

 

 

 

 

 

En partant, nous nous apercevons que nous sommes sur une route de "gros machins", la vigilance devra être de mise jusqu'au San Blas.

 

 

 

 

 

Et durant le trajet notre ami Tristan pêche toujours avec succès.

Merci la mer et viva la vida.

 

 

 

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9 mars 2018 5 09 /03 /mars /2018 17:34

 

Depuis mon départ de France, j’avais l’intention de faire mon carénage dans les Antilles. Ceci pour y être au chaud et dans un espace souvent plus agréable, bien achalandé, et moins cher. J’avais retenu trois lieux possibles que je connaissais déjà : Saint Martin, Grenade et Trinidad.

A Saint Martin impossible à cause des dégâts cycloniques, et alors des impossibilités d’accueil sur les chantiers. A Trinidad, c’était pour refaire faire les hublots faïencés du carré (seul lieu où je savais qu’il avait un four électrique pour galber les plaques de PPMA). J’y renonce à un moment donné pour ne pas plomber encore plus mes retards cumulés à cause des météos défavorables entre la France et les Canaries. Il n’a pas été question de sortir au Marin (Martinique) qui nous plombe financièrement.

 

Je retiens donc Grenade, Spice Island Marine Services, dans Prickly Bay. Et je ne le regrette pas.

 

Ici mon safran cassé à la sortie du cata. Mohamed, le "chef de chantier "époxy" et le superviseur de Sousse, n'ont pas assuré correctement. Décidément !

 

Pendant une grosse semaine :

  • Nettoyage au karcher (le mien) du pont et des flancs du cata, puis lustrage.
  • Ponçage de toute la coque. Là je m’aperçois que je dois reprendre les finitions des travaux conduits en Tunisie. Décidément !
  • Passage « interprotect » époxy, puis antifouling haute qualité.
  • Réfection de mes deux focs (bande anti UV à recoudre), réparation de ma voile tempête par le « voilier » sur place.
  • Réfection de la grande voile par moi-même (bordure à renforcer).
  • Changement des roulements à billes de mon enrouleur de foc (j’ai fait faire car c’était trop complexe à faire moi-même, et surtout trop de boulot en même temps !)
  • Tentative pour enlever le safran tribord cassé (je m’en suis aperçu en cours de route, en arrivant aux Canaries, c’est le résultat d’un mauvais travail de Mohamed en Tunisie !!!). Depuis je navigue avec la moitié qui reste et Maurice (mon pilote) ne s’en plaint pas. Je décide de faire le travail moimême plus tard. On me demandait 2200 dol et 10 jours pour le faire !
  • Pose des deux chaises (confectionnées en Tunisie) sur les pointes avant. Réalisation technique impeccable, qualité inox moyenne !  Au total content du résultat.
  • Remplissage des deux bonbonnes de gaz et plein de fuel (au total 80 litres pour faire tout le trajet jusqu’ici depuis Villefranche … merci Éole !)
  • 4 montées au sommet du mât pour tester puis changer mon anémomètre (600 dol), vérifier et réparer contacts de mes feux de route et de mouillage (en panne depuis, mais j’ai des feux de route en bas !), tenter de changer les deux réas (pas trouvé de solution, mais devant le prix d’un démâtage, j’ai secoué mes neurones et je pense avoir trouvé une option … à suivre !)
  • Début d’installation du support de ma survie.
  • Changement des filtres des décanteurs de fuel, et traitement de mes cuves qui seraient contaminées.
  • Installation d’un câble avec interrupteur pour remplacer ma commande à distance du guindeau qui me lâche.

Je passe sur toutes les petites et moyennes bricoles qui n’en finissent pas de plomber les loisirs du capitaine … je râle un bon coup en disant que j’en ai marre … puis la vie de marin, content de l’être et de voyager ainsi, reprend.

 

À cet endroit encore merci à Laura et Tristan qui ont dépensé une grande énergie avec efficacité pour nous aider d’un bout à l’autre dans ce chantier. Le capitaine a su trouver des compensations financières généreuses qu’ils semblent avoir bien apprécié pour leur petit budget de baroudeurs.

 

Enfin le moment tant attendu de la remise à l’eau. Ici on voit bien mes nouvelles chaises pour une bonne position d'observation de l'horizon ... ou des dauphins ...

 

 

 

Le retour dans la belle baie est très aprécié. Un film a été pris.

 

J'étudie les possibilités pour partager de nombreux films ..

 

 

 

Grenade est aussi une île très agréable à vivre.

 

Ici le capitaine réfléchit encore comment résoudre tel ou tel problème ...

Un centre ville de la capitale sympa et fluide.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Simonie nous trouve des légumes improbables à cuisiner, mais super bons.

 

 

 

Enfin, nous n'en finissons pas de nous régaler de couchers, levers de soleil, ou autres effets de lunes, qui feront l'objet d'un chapitre à part entière !

 

 

 

 

 

 

 

 

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8 mars 2018 4 08 /03 /mars /2018 23:10

Tobago Cays fait partie des spots les plus remarquables des Antilles. Mouillage face au grand large de l’Atlantique sans aucune vague. Ici en approche venant du Sud-ouest.

 

Une barrière de corail, que l’on devine grâce à la crête blanche des vagues qui s’y brisent, rend le mouillage souvent venté mais très confortable.

 

A partir de là, dans une eau translucide, nous pouvons profiter de beautés sous-marines exceptionnelles, d’une très grande variété animale comme végétale. Un petit surf sur le net vous convaincra.

 

 

Hélas les « gardes locaux » exigent que nous fassions notre déclaration préalable à Carriacou, à quelques heures de là pour y aller, mais à plus d’une journée pour y revenir vent dans le nez et en tirant des bords.

 

 

Venant de la Martinique, et ayant un timing serré, le capitaine décide de renoncer à ce petit paradis. Nous comblons notre frustration en plongeant sur un autre très beau spot : Sandy Island. Il est situé juste en face de la capitale de Carriacou, où nous avons fait notre entrée.

 

Voici la capitale de Carriacou

 

Ensuite nous passons deux jours dans Tyrell Bay. Une très belle et grande baie bien protégée et très calme, endroit où j’ai confectionné, avec Jurg, mon taud en nids d’abeille il y a maintenant 6/7 ans.

Laura et Tristan rentrent sur shadococo.

 

Nous avons, depuis notre départ, rencontré entre 8 et 10 fois des bandes de dauphins. En général, ils arrivent de derrière, puis s’amusent pendant une dizaine de minutes devant les deux étraves de shadococo, puis repartent aussi furtivement qu’ils sont venus.

 

 

 

C’est très souvent Simonie

qui les repère.

 

 

 

 

Nous n’avons pas beaucoup de photos car le plaisir non dissimulé de chacun à les regarder faire des cabrioles est associé au fait qu’il est difficile de les saisir sur le vif d’un saut aussi inattendu que rapide et « fluide ».

Très belle ShelterBay.

Ballades à terre, plongeons, petit restau, rencontre furtive avec un vieil ami de la famille de Sarah (qui nous rejoindra à Panama avec Louis Marie), puis route vers Grenade ... voguez jeunesse !

 

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3 mars 2018 6 03 /03 /mars /2018 04:11

Oui, je sais ceux qui nous suivent nous attendent aux Saintes en Guadeloupe. Cela eut été trop facile ! Éole, Neptune (encore eux !) et notre timing (pas bon d'en avoir un !) nous obligent d’aller directement en Martinique. Le voyage depuis Saint Martin est musclé et au près. Pas trop agréable pour ceux et celles qui ont le mal de mer.

Aussi pour assurer une première pause attendue, notre première halte est anse d’Arlet, une grande baie que j’aime beaucoup et que j'ai souvent fréquentée. Un petit restau s’impose. C’est à cet endroit qu’Etienne décide de nous quitter pour rejoindre Fort de France pour y rester quelques jours avant de reprendre sa liberté de routard. On apprendra un peu plus tard que son projet « Brésil » est devenu destination « Cuba », viva la libertad.

 

Le lendemain, toujours au près et en tirant des bords, nous rejoignons la baie de Saint Anne, où, comme convenu antérieurement, nous retrouvons Sylvie et Paul sur leur grand catamaran « Flipper 3 ».

 

J’ai connu Paul aux Bermudes, vers 2011, et nous avions fait la traversée Bermudes-Açores en solo, chacun sur son cata, en essayant de s’attendre chaque jour à des waypoints déterminés à l’avance.

Deux rendez-vous réussis, puis perte de vue, puis retrouvaille inattendue, puis décision de ne plus s’attendre … Plus tard j’ai revu Paul, venu en Tunisie à Djerba vers 2015. Bien content de se retrouver ici en Martinique en 2018 …

 

 

Pendant ce petit trajet, et 6 bords, nous avons le temps de contempler, sous tous les angles, le fameux rocher du Diamant. Là c'est Laura qui s'assure de vérifier que Maurice fait bien son travail de pilote ...

 

 

 

Voici sur les traces de l'ordi ce que signifie tirer des bords ...

 

 

Ensuite, objectif baie du marin, tout à côté. Il y a juste le Club Med à longer.

Cette photo de la baie du Marin vu des hauteurs a été prise par Tristan et Laura qui ont fait plusieurs grandes ballades à terre.

 

Là, au Marin, je tiens à régler définitivement les problèmes à répétition avec mes moteurs. Essentiellement fuites d’eau de mer un peu partout dans les deux moteurs. Ça me coûte 1400 euros (démontage remontage de tous les éléments entre l’entrée eau de mer et la sortie, les pompes eau de mer mal montées, nettoyage de l’échangeur, et changement des pipes d’évacuation en fonte …). Ouf, plus de fuites depuis. Mes amis de Djerba savent à qui je pense quand je vis ce genre d'aventure ! Cela n'empêche pas le capitaine de naviguer en père peinard ...

 

Occasion aussi pour refaire l’approvisionnement en youyou dans un grand magasin en bordure de mer. Simonie se régale à faire plein de photos des équipiers en action.

Nous ne pouvons pas résister à fêter la galette des rois.

 

Notre première reine, Laura, a dû racheter une galette, la reine suivante (Simonie) aussi, etc.

 

 

Dans ce beau Pays, l’arbre du voyageur conduit Laura et Tristan vers quelques peintures murales sympathiques.

 

 

 

En mer les yoles s’entraînent pour des compétitions de voiles très sportives.

 

 

Tristan et Laura nous font la surprise de ramener deux cocos bien appréciées.

 

 

 

Les couchers de soleil nous régalent les yeux comme très souvent. On pense à vous.

 

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16 février 2018 5 16 /02 /février /2018 22:02

Juste à l'approche des terres, toujours le même scénario : les sternes(3 à 4 à chaque fois) profitent que l'on dérange les poissons volants pour en "piquer" au passage. Ballet dans le ciel dont on ne se lasse pas.

 

Après une belle traversée de 21 j depuis Gand Canaria, vu que nous arrivons en fin d’après-midi, je préfére passer la nuit dans l’île de Tintamare qui se présente à nous en premier, sur la route.

 

Ceci à quelques miles de Saint Martin, deux heures de route.

C’est un premier bonheur partagé de plongées (tortues, raies et autres poissons sont au rendez-vous), de nages, de promenades sur la plage, et du premier apéro depuis le départ 

 

Là, à 20 minutes de l’arrivée au mouillage dans la baie de Marigot, Tristan, le capitaine, Simonie et Laura se conjuguent pour ramener à bord cette belle dorade coryphène. Génial pour nos repas à venir !

Malgré nos retards successifs, je tiens à aller d’abord au nord des Petites Antilles, saluer nos amis de Saint Martin. C’est là que j’ai rénové initialement mes deux catamarans (Shadoko et Shadococo).

Achat d’une nouvelle drisse de grand-voile et de la balancine à changer. Mais à cause de l’absence occasionnelle des uns, et du départ définitif des autres, je ne revois aucune vieille connaissance.

 

 

Nous voyons juste le triste sort subit par les habitants et les navigateurs suite au passage du cyclone IRMA.

Je veux sortir mon cata pour un carénage mais aucun des chantiers n’est encore en mesure de nous recevoir, ils continuent, inlassablement, depuis plus de trois mois, de relever les bateaux entremêlés.

 

Dans la superbe grande baie de Marigot cinq fois moins de bateaux au mouillage. Le grand port de plaisance moderne (au premier plan dans l'enceinte) a repris depuis peu (trois mois après).

 

 

Mais la petite Marina Royale est affreusement vide, les bateaux sont au fond et pas encore enlevés …

 

Sur 15 restaurants juste deux ont repris …

 

Les photos se passent de commentaires.

Vu de loin on se dit : « pas si grave que cela », mais en circulant à pieds ou en youyou, le décor s’avère effectivement catastrophique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Malgré tout, la vie semble reprendre le dessus.

 

 

 

Et l’insouciance des gens de passage va permettre au Pays de reprendre ses couleurs de paradis, et à ses habitants de revivre à nouveau un peu mieux.

Là dans un petit lolo local (un d’ouvert sur 7).

 

Avant de partir je décide d’aller du côté hollandais, dans la belle baie de Pittsburg, pour bénéficier d’une activité plus intense et compléter certains achats.

Ici les gros immeubles flottants (dit pas que beau) ont la profondeur et la place pour s’amarrer. Les américains et autres touristes aisés font marcher une partie du commerce local

Simonie et René vont plutôt bien.

 

06-01 Départ pour les Saintes (Guadeloupe) avec deux ris (20 nœuds annoncés) ….

Les Saintes, un des lieux préférés du capitaine !

 

Patience, la suite arrive !!!

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15 janvier 2018 1 15 /01 /janvier /2018 14:25

 

NAVIGATION

Ici encore, aux Canaries, des vents défavorables nous retardent un peu plus.

Je suis les GRIB jour après jour pour saisir la bonne fenêtre météo. Trouver le moment où les vents deviennent favorables pour plusieurs jours successifs. C’est tout bon : à partir du mardi 12 décembre. Il est annoncé 20 nœuds pendant trois jours, puis 15 ensuite, avec un vent qui nous pousse vers le sud-ouest au Nord-ouest du Cap Vert. J’ai pu rêver un instant (les équipiers aussi) de repasser (cela aurait fait 5 fois) dans ces îles un peu magiques. Mais les retards cumulés depuis notre départ de Villefranche nous poussent à faire route directe. Environ 2 900 Miles (X 1,8 pour ceux qui pensent mieux en Km) en faisant une grande courbe pour assurer de rester dans le vent favorable des Alizés, bien installés à cette époque de l’année.

Mes amis Claude, Martine et François, m’avait bien prévenu que cela pouvait souffler plus fort avec l’effet venturi entre les îles. Je n’ai pas pris de ris (réduction de voile) au départ, erreur du capitaine, et c’est dans la soufflante à 30-35 nœuds de vent apparent (ce que subit le bateau : combinaison géométrique entre le vent réel et le vent « vitesse du bateau » : 10-12 vent arrière) que cette réduction de voile s’est faite difficilement. Nous rattrapons au départ ce joli trois mât (ci dessus) dans une mer agitée.

Pendant la mise en place de la première bosse de ris une latte sort de son gousset, on la récupère, mais une deuxième latte (sortie aussi sans qu’on le voit) se brise sur les barres de flèche. La première bosse de ris est impossible à prendre, de même la deuxième (sac de nœuds à l’entrée de la bôme). Je mets le bateau à sec de grande voile, et ajoute la voile tempête en ciseaux avec le foc (ci contre). On avance quand même à 6/7 nœuds.

Trois jours plus tard, nous remettons toute la grande voile (un peu moins performante avec ses deux lattes en moins) et enlevons la voile tempête. Les Grib ne nous annoncent que 20 nœud. Mais quelques jours plus tard, le vent forcissant un peu plus que prévu, nous subissons une série de rafales qui provoquent une série de ruptures. L’écoute de grand-voile rompt, suivi juste après par la retenue de bôme, et la retenue d’écoute de foc (qui sert de tangon) pour éloigner le point d’écoute du foc, en vent arrière.

Le bruit est impressionnant, la grande voile est plaquée contre les barres de flèche, le foc bat. En reprenant la main à « Maurice », en bordant le foc et en mettant le bateau au près, j’arrive à faire un montage qui reprend la bôme sur mes taquets arrière.

Maurice, c’est le nom que nous avons donné au pilote automatique nouvelle génération (Raymarine évolution). Il ne nous a jamais lâché et la navigation devient plaisir à se laisser conduire par lui.

Il reste aux marins du bord, pendant leur quart, à surveiller les bateaux et la direction du vent pour donner à Maurice le bon cap pour le fragile équilibre, voiles en ciseaux, entre l’empannage (le vent passe derrière la voile et ça fait drôle : bruit et possibles casses !), et le vent à contre du foc, et ça arrête le bateau.

Bon, plus de peur que de mal. Je trouve une autre écoute parmi mes bouts de réserve.

Je rétablis l’état initial d’un gréement confortable et efficace. Je devrai quand même faire les frais d’une nouvelle écoute de grande voile à Saint Martin. En plus d’une balancine dont l’âme est à nue sur une partie centrale.

 

Les quarts sont décidés ensemble et tout le trajet se fait avec les mêmes quarts (rythme personnel qui se cale au bout de quelques jours). Par couple 5h de suite et 2h30 pour Etienne, pour le jour comme pour la nuit, et ça convient à tout le monde. 20h-01h, 01h-3h30, 3h30-8h30, 8h30-13h30, 13h30-16h, 16h-20h … voguez jeunesse !

A droite la première page du cahier de bord. dessinée par Laura ; c'est un de mes cadeaux de Noël de sa part.  Chacun a fait deux cadeau à deux personnes tirées au sort ... sympa avec les moyens du bord.

 

 

 

 

Tous les jours nous faisons marcher une heure le dessalinisateur pour assurer l’eau à boire et la même pour se laver. Ça fonctionne impec même si le débit est inférieur à ce qui était prévu (45 l/h au lieu de 55). Ceci à cause du mécanicien Taher d’Houmt Souk qui m’avait fait une grosse bêtise au montage. À terme lorsque j’aurai mis en parallèle mes batteries LIFEPO4, je pense que je n’aurai plus à mettre mes moteurs pour assurer le fonctionnement du déssal. Seul le soleil, via les panneaux solaires, y pourvoira, comme avant.

En ce qui concerne mes batteries LIFEPO4 (Lithium, Fer, Phosphate), il s’agit de la dernière génération haute performance et sans risque explosif. J’ai réussi à régler mes régulateurs de panneaux solaires pour que les conditions de charge (prévues initialement pour des batteries plomb-acide) leur conviennent complètement (charge à 14.6 V, et pas de charge d’entretien ou floating). J’ai pu vérifier que mon chargeur de quai pouvait aussi se régler de la même façon. C’est là que l’on est satisfait d’avoir initialement choisi du bon matériel. Cela faisait 4 mois que je fouillais sans cesse sur internet pour m’assurer que je n’allais pas fusilier trop vite ces bonnes batteries chinoises. Il reste à vérifier pour la charge via les alternateurs, et peut-être installer un régulateur spécifique. Mais pour l’instant, c’est tout bon depuis cette récente intervention. Youpi la boum !

 

A un ou deux jours de l’arrivée, nous sommes le 01 janvier 2018 (BONNE ANNÉE À MES LECTEURS), le Grib ne prévoit pas de vent supérieur à 13 Nds, je choisis de mettre mon beau gennaker tout neuf. Cela se fait sans précipitation (car j’en ai déjà « flingué » un il y a 5 ans !) avec quelques difficultés de débutant, mais le résultat est là. On a bien sûr enlevé la grande voile qui risquait de déventer ce gennaker, et mis le foc en ciseau. Juste arrivée dans la baie nous mettons tout à sec de voile et les moteurs nous emmènent jusqu’à notre premier mouillage de rêve.

 

VIE à BORD

Il n’y a pas photo, si, celle-là … pour assurer que l’ambiance à bord fut très bonne pendant ces trois semaines.

Les rythmes de vie et les quarts s’organisent autour de quelques rituels.

Le matin c’est Simonie, qui, à 6 h, réveille le capitaine pour son quart. Un petit tour dehors, tout va bien. 4 petits biscuits et un carré de chocolat (c’est la ration qui fera durer le plaisir jusqu’au bout), et un petit tour sur le téléphone portable, sur lequel nous recevons les messages de mes amis, et ceux de Simonie, grâce à Iridium go.

 

C’est du bonheur de garder ainsi de bons contacts en permanence. Surtout qu’on a tout le temps pour répondre.

Puis, il y a les lignes à mettre. Au début je laisse faire Tristan lors de son quart de 08h30, mais au lever du jour, il ne faut pas manquer les occasions. Alors vers la fin, je les mets à mon quart de 6h30.

 

 

 

 

 

 

 

Au total, sur l’Atlantique 7 dorades coryphènes, une carangue, un thon, et une bonite. Juste ce qu’il faut pour alterner avec jambon cru, saucissons en direct de l’Espagne, omelette …  fromages de chèvre et légumes-fruits jusqu’au bout du voyage. À mi-parcours, un comptage précis des victuailles a permis une répartition journalière équilibrée.

Il faut dire aussi qu’il y a deux végétariens à bord (surtout Laura et Etienne), seuls Simonie, Tristan et le capitaine mangent poissons et charcuterie.

 

Laura inaugure les crêpes, Etienne suit à deux reprises. La barre est hautement placée, car c’est un régal de finesse et de goût. In fine Simonie nous régale à son tour pour le réveillon du 31.

Les temps de lecture sont importants, surtout pour nos deux femmes à bord.

Ici Laura à la barre et Simonie en grand confort dans leur activité préférée ...

 

Le capitaine inaugure le pain, et chacun des marins fait son expérience d’apprenti boulanger. On a la farine en suffisance pour ne jamais manquer. Et même beaucoup de bonheur à goûter les inventions d’une partie fantaisiste avec pain aux olives, saucissons, à l’ail, au chocolat …

 

À chaque fois la mise au four se fait vers 18h. je ne vous dis pas le régal quand ça sort tout chaud du four !

 

 

Un autre rituel c’est le petit goûter de quatre heure suivi d’une séance « tripot » jusqu’au diner. Can’t stop, Whist, qwirkle, … et de temps en temps Échec pour Tristan et Etienne.

 

Les dauphins nous rendent visite à trois ou quatre reprises. C'est la liesse générale à chaque fois et nous avons droit à quelques cabrioles difficiles à saisir sur le vif. Mais plein les yeux à chaque fois !

Simonie est notre photographe la plus assidue ! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On rigole bien ! Pendant ce temps-là, Maurice barre, et le marin de quart surveille les bateaux qui pourrait entrer en collision … que l’on ne voit jamais sinon quelques rares de loin.

 

 Etienne semble sérieux et intéressé pour progresser dans la langue espagnole, entre coupé de ses entraînements ukulélé ou bronzette lézardé sur le pont.

Ici Etienne agrémente un tatouage original de Tristan.

 

 

 

Il y a aussi les moments pour consulter les Grib (c’est Tristan qui les charge sur son ordi à partir d’iridium go) et planifier les déplacements du bateau.

 

Les photos  s’échangent entre appareils et c’est suivi par le tri des photos et la rédaction de ces pages de blog.

 

 

Le capitaine (avec l'aide active de Tristan) doit aussi intervenir tous les jours pour de menues réparations (poignée de porte qui tombe, placard qui ne ferme plus, aménagements prévus mais pas encore réalisés, surveillance des moteurs et intervention d’entretien, pompes qui se bouchent etc, etc, etc … tous les capitaines de bateau savent que l’on ne s’ennuie jamais à bord !

 

 

Il y a aussi les ablutions sur la jupe arrière tribord où est installée une douchette extérieure.

 

A quatre reprises nous avons arrêté le bateau (mise en panne, avec foc à contre) pour une baignade grand bonheur avec 4000 m sous les pieds.

 

 

 

Vie simple, paisible, sans soucis, dans une navigation au ¾ devenue tranquille et toujours les Alizés qui nous poussent jusqu’au bout. C’est l’image que j’en avais.

« Vive l’Amour, vive la Mer » comme on dit quand on trinque à chaque fois.

 

 

 

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10 janvier 2018 3 10 /01 /janvier /2018 00:15

Les vents deviennent favorables et nous invitent à prendre notre route vers les Canaries.

Nous quittons la petite ville d’Asilah, au Maroc, où nous restons trop longtemps ; elle était pourtant super sympa.

Le plein de légumes et fruits est fait (ici une petite partie suspendue entre panneaux solaires et dans le youyou, à l’arrière).

 

 

Nous sommes obligés de faire du moteur au tout début (vent faible), j’en profite pour des exercices d’ « homme à  la mer ». Nous jetons à la mer un seau auquel est attaché un parbattage flottant pour simuler cet « HAM », et, selon un processus bien détaillé que j’ai conçu, lu et explicité à l’avance, chacun des équipiers doit être capable, en prenant la barre, de le récupérer de la meilleure façon possible. Le capitaine commence et le rate de peu (!).

 

Bonne occasion pour renforcer la compréhension des bonnes consignes pour réussir. Puis vient le tour de deux autres équipiers. Tout va bien, mais le bout qui relie le seau et le parbattage, se prend dans l’hélice !!! Pas grave, Tristan, le téméraire, plonge et, sécurisé par un bout, défait les nœuds au couteau … Les exercices reprennent. Le capitaine ne reste jamais sur un échec, ce fut comme cela toute sa vie …  Les équipiers suivants réussissent. Tout cela pour s’assurer que si le capitaine tombe à l’eau, il y aura un peu plus de chance pour qu’il puisse être repéché par ses équipiers.

 La photo n’a rien à voir avec le texte ! Juste Laura et Tristan dans leur bonne humeur permanente. Tristan ligne à la main, assurément !

 

Le reste de la route est sans difficulté. Je fais le choix de m’éloigner des côtes pour assurer que la direction de vent reste favorable à une bonne allure.

Les couchers de soleil rivalisent avec les levers de soleil, et autres lunes ou arc en ciel. Je vous prépare un dossier spécial : « beautés de pleine mer » !

 

C’est aussi un bonheur de pouvoir actualiser les fichiers GRIB (données spécifiques pour les navigateurs), qui indiquent, sur plusieurs jours et pour une étendue choisie, la direction et la force du vent. Ces GRIB (fichiers spécifiques) sont téléchargés à souhait par l’intermédiaire d’IRIDIUM GO.

Je peux les lire ensuite sur une carte marine sur mon ordinateur, où, grâce au GPS connecté, je vois la position de mon bateau et le vent autour (surtout devant !). Je peux alors anticiper ma route, et l’infléchir si nécessaire, en fonction de l’évolution de la météo. Génial ! C’est une première pour moi et je ne regrette pas mon investissement (matos et abonnement) pour bénéficier de tous les avantages inclus : météo, téléphone 150 mn par mois, sms, mail, suivi (tracking), SOS. Vivent les satellites.

 

Quelques poissons, toujours traqués par notre pêcheur attitré, Tristan. C’est bien agréable pour agrémenter nos repas. Laura nous fabrique des sushis tout frais tout crus … trop bons.

 

Enfin, nous voilà à Las Palmas. Dès le lendemain, heureuse surprise, Martine et Claude, marins sur « Gwenalys(.fr) », accompagnés de leur ami François, marin solitaire sur « Espadon », nous abordent avec leur annexe. Rencontrés ici même, 6 années auparavant, puis retrouvés au Brésil, puis encore aux Antilles, nous sommes trop contents de nous revoir. Apéro, suivi d’un repas « bonne franquette » impromptu … le genre de rencontre qu’on aime trop bien entre marins. Eux, restaient ici pour 2-3 mois, nous, nous n’avions qu’un objectif, repartir le plus rapidement possible (15 jours de retard sur nos prévisions !). Même pas de photos, c’est nul ! Mais vous avez leur blog ci-dessus.

Recherche de matos que je ne trouve pas, achats complémentaires dans un super grand Carrefour pour assurer une traversée dans le confort, dont un jambon espagnol entier ; ballades en petite chemise dans un Las Palmas pleins de soleil et de gens heureux d’être là, avec 20° de température en ce début décembre 2017. On les comprend bien. Mais notre route continue vers du plus chaud encore.

 

Las Palmas, c’est la capitale de Grand Canaria, où je suis passé déjà deux fois auparavant dont 10 jours de vadrouille avec la famille Guedin au complet : Nolwenn, David, Amaryllis et Ambrym (voir chapitre ancien du blog). Comme toutes les îles des Canaries, elle est très touristique et paisible. Il y a plusieurs marinas bien équipées, mais SHADOCOCO est resté, comme presque partout, au mouillage.

 

Autre évènement important à bord, Guy et Marie Gabrielle, notre couple de retraités, pour des raisons personnelles, ont choisis de faire une halte aux Canaries et d’abandonner le long projet initial. Devant les nombreuses demandes de baroudeurs qui cherchent à traverser en bateau, nous choisissons de prendre Etienne, un jeune belge de 25 ans. Etienne veut aller au Brésil, il aurait pu encore attendre un bateau direct, mais il veut surtout bouger et choisit alors de passer par les Antilles. Il a une petite guitare (ukulélé) et un sourire permanent aux lèvres. Un bon choix confirmé dans la traversée, pour amplifier la super bonne ambiance à bord …

 

 

 

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8 décembre 2017 5 08 /12 /décembre /2017 15:01

D'habitude, c'est capitshadok qui pêche à bord. Actuellement, notre ami et équipier Tristan a pris la choses en main ... de maître. Alors je le laisse faire et lui donne la parole et le choix des photos ...

 

Naviguer sans pêcher, c’est un peu comme une maison sans potager. Autant joindre l’utile à l’agréable. Alors une fois au large, je mets le nez dans la boite à pêche du capitaine et tourne les pages de quelques livres à propos de la traîne.

 

Tout de suite, je sors mes leurres japonais flambant neuf avec l’assurance que le poisson n’y résistera pas. Faux ! Je casse tout de suite, croise les lignes et m’emmêle les pinceaux. Surpris et frustré de l’abandon soudain de mes leurres, je m’interroge et rafistole. Quand on n’a jamais fait, ben on a jamais fait. Sur les réconforts de mon capitaine citant une devise des Shadoks « C’est en essayant continuellement que l'on finit par réussir, donc plus tu rates plus tu as de chances de réussir". J'écoute aussi des conseils de mon camarade Guy, je change les hameçons, et mets des bas de lignes plus costauds. Découvre un leurre usé au fond de la boite, mais qui fait l’affaire.

 

Après tout c’est dans les vielles marmites qu’on fais les meilleures soupes. Je balance mon rafistolage à la flotte pour un nouveau coup d’essai. Le doute s’installe et le temps passe. Ça traine, ça traine un peu trop. 

Mais patience car finalement dissipé, le doute fait place à la confiance, car les premiers poissons sont remontés. 

Tôt le matin, avant le coucher du soleil, ou surprise à midi, c’est comme ça que la traîne fonctionne sur Shadococo. Je ramène les prises que l'océan veut bien m’offrir. Et je le remercie.  

 

Première prise au large de la Sardaigne, en direction des Baléares. On l’appel Thon, d’autres Thonnette. Il fait 5.5 Kg, pour moi il reste mon premier poisson qui mit fin à mes interrogations et annonça un début promettant. 

À chaque prise, l’équipage se réuni et trinque « à l’amour, à la mer ». Le poisson est accompagné de légumes que l’on trouve à chaque escale, patate douce, choux… Rosé ou bien cuit, à la poêle ou BBQ, il est apprécié et savouré. L’esprit tranquille et le ventre rempli, le marin commence son quart ou rejoint sa couche, serein.  

 

 

Les autres prises se succèdent et le bonheur de l’équipage ainsi que le mien grandit. Toujours avec ce même rapala, que j’embrasse à chaque fois avant de le confier à l’océan.

Après deux combats perdus, la troisième touche fut la bonne. La dorade coryphène ne se laisse pas faire. Elle est combative et me laisse de belles émotions. Attention ! La coryphène mort ! Ne pas l’attraper par la gueule, je sais maintenant de quoi je parle. YaÏe !

 

 

 

Au fil de l’eau, et des traversées, j’apprends et prends le temps de poser mes lignes. Il n’y a pas de place à la précipitation. Si un poisson décroche, juste sur la jupe arrière, il faut faire vite, mais ne pas non plus passer par-dessus bord. Je ralenti ma fougue. Je me sécurise d’abord et vérifie que mes lignes ne se croisent pas.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bientôt la grande traversée (15/20 jours) et je continuerai de partager avec vous, mes aventures d’apprenti traîneur. En attendant Coluche disait Jésus crie, et la caravane passe, moi je dis le soleil se lève et Shadococo traîne. 

 

Tristan, sur Shadococo,

avec Laura, René et Simonie, Marie et Guy (le découpeur de darnes ou filets)

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8 décembre 2017 5 08 /12 /décembre /2017 13:17

Nous repartons d’Arzew dès la renverse (le vent devenant favorable), le lundi 13. Objectif le port marocain de Larache sur la côte Atlantique. Trois jours et nuits de route vent arrière, sans houle, 10/15 nœuds de vent tout du long. Juste un peu de moteur. Du soleil d’un bout à l’autre.

 

C’est l’occasion pour Tristan, notre pêcheur attitré, qui prend un plaisir non dissimulé à le faire, de prendre son sixième poisson, une belle dorade coryphène de 3kg2. Un dossier spécifique pêche va bientôt être publié sur le blog.

 

C’est aussi l’occasion de se régaler les yeux …  et le cœur … à voir une grande bande de dauphins avec leur cabrioles habituelles.

 

 

 

 

Et, pour éviter d’arriver de nuit très tard à Larache, je décide d’arrêter avant, à Asilah (15 miles avant Larache). Je ne connais pas, mais la configuration du port sur les cartes, et la possibilité d’un mouillage tranquille, nous amène à y poser l’ancre à 23h jeudi 16 novembre. Un quart d’heure après, un bateau de la police des frontières, arrive avec deux officiers. Très accueillants, ils demandent seulement les passeports, les papiers du bateau (acte de francisation : équivalent carte grise voiture), et l’attestation d’assurance.

 

Quand on décidera de partir, on reprend les documents, et entre temps la voie est libre de tout mouvement à terre. C’est le jour et la nuit avec l’accueil administratif algérien.

 

C’est l’occasion, anticipée par le capitaine, votre serviteur et rédacteur de ces bafouilles, de faire le plein de fruits et légumes pour vingt jours (Canaries plus traversée Atlantique). Une trentaine de produits différents dont anones, avocats et kakis. 90 kg au total (on avait une moto triporteur avec nous pour 10 euros), le tout pour un montant de 60 euros. Allez trouver cela ailleurs !  Oranges et mandarines sans pépins (50 centimes le kg) d’un délice absolu.

 

 

 

Petite ville paisible, petit port tranquille …  Heureusement car nous restons là, malgré nous, pour un bout de temps du fait d’une météo qui « refuse ».

Le moteur bâbord, pour la troisième fois nous « grille » une courroie d’alternateur … trop de merci à Taher (rappel, mon mécano sauveur de mes moteurs en Tunisie, mais qui s’est révélé fourbe et mauvais au court du temps)

 

 

 

Deux jours après l’arrivée je constate la perte d’une hélice, une ancienne de rechange que j’ai mise à la place de celle, abimée, que j’avais perdue en Sardaigne. Il va falloir remettre la neuve (kiwi Prop) qui est là en réserve. Nous décidons, pour cela, d’aller beacher (amener le cata à toucher le sable trois heures après le début de la marée descendante, une heure après le cata est posé sur le sable sur ses deux quilles, nous avons quatre heures devant nous pour bosser).

 

Belle photo de Tristan

 

Nous levons l’ancre, je prends la barre pour effectuer cette opération, très vite je me rends compte que le cata ne répond pas aux moteurs, je remets l’ancre. Nous vérifions les hélices : il n’y en a plus aucune …

 

 

 

 

Je suis estomaqué, cela n’a jamais dû arriver à aucun marin du monde de perdre 3 hélices en moins de deux mois. Je n’ai plus le choix, Je mets ma tenue de plongée complète (tête, corps, pieds), et je remets la dernière hélice ancienne qui reste, en apnée ; pépère peut encore faire ça !  Le lendemain beachage, carénage ou grattage de la coque (à 5 c’est rondement mené, merci à mes marins), et mise de l’hélice neuve kiwi Prop. Je n’ai plus d’hélice de réserve, l’une est très performante, l’autre pour le moins nécessaire. Recherche vaine des hélices, eau trop trouble, même en plongeant au ras du fond. Un peu plus tard, on paie un plongeur avec sa bouteille, et il renonce au bout de 45 minutes, pour les mêmes raisons. Cela fait plus de dix jours que nous sommes là en attendant un vent favorable. Juste un espoir : si le vent tourne, comme prévu, l’eau va s’éclaircir (car pas d’entrée intempestive des vagues dans le port).

 

L’eau s’éclaircit. Mais le lendemain, il pleut et pas de soleil. Ça dure 3 jours, nous devons faire les courses à nouveau (on a entamé grave les grosses réserves prévues en partie pour la grande traversée, il faut les refaire). Le 29 nous refaisons le plein de bons légumes et fruits.

 

 

Entre temps, sorties journalières dans cette petite ville touristiques très tranquilles.

 

 

Restaurants généreux à 4/6 euros le plats principal, Hammam, ballades, une journée à Tanger (en train) pour visite vieille ville, …

 

 

 

 

 

 

Ce vendredi 30 nous levons l’ancre à 12h, juste après la remise de nos documents, au chaud avec les policiers du port. Nous avons droit à une visite (« fouille ») très rapide et relax.

Il fait soleil, et tout le monde est super content de reprendre la route.

 

 

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